Le métier de bijoutier-joailler s’est longtemps transmis dans une relation de maître-apprenti. À partir du XIXe siècle, différents manuels paraissent, dont le titre laisse entendre la volonté de documenter l’apprentissage.
Selon Alfred Boitet (1957), le manuel se veut « l’indispensable serviteur de celui qui ne veut ignorer ni les ressources qu’offrent toutes les matières précieuses […] ni les tours de mains qui sont le fruit d’une longue expérience ». Pourtant les auteurs ne parviennent pas à atteindre ce but et la transmission du métier reste ancrée dans l’oralité. Les gestes et les techniques, emprunts de la personnalité de chaque praticien, résistent à la transcription écrite. L’exemple d’un sujet donné aux étudiants de l’atelier « bijou contemporain » d’un centre de formation professionnel nous permettra de montrer comment encourager l’incorporation des gestes et comment inciter chacun à découvrir les techniques qui lui sont propres pour développer ses compétences et habiletés.