Transmission d’un métier, transmission de « vertus » : cas d’apprentissage du métier de bijoutier entre la fin de XXème siècle et le début du XXIèmme siècle

L’expression “faut savoir faire” fait écho à l’interrogation sur le rôle de l’apprentissage. En effet, faire un bijou d’une certaine manière, suppose que l’on ait appris la “bonne” manière.

Ana, 2014, broche en cuivre émaillé, par Julie Deccuber,© Julie Decubber, 2014.

“… ce ne sont pas des bijoux… les bijoux…faut savoir faire” commente un bijoutier dans la galerie Résidences. Ainsi, il semble que les objets installés dans les vitrines d’une galerie qui affichait clairement sur sa porte « espace dédié au bijou contemporain » n’ait pas pu être identifiés comme des bijoux, probablement parce qu’ils étaient réalisés de manière différente dans des matériaux différents. L’expression “faut savoir faire” fait écho à l’interrogation sur le rôle de l’apprentissage. En effet, faire un bijou d’une certaine manière, suppose que l’on ait appris la “bonne” manière. En revenant sur quelques heures d’observation pendant lesquelles j’ai pu assister à l’accueil de deux stagiaires dans l’atelier de Sophie Hanagarth, et en comparant cette situation aux préconisations d’un manuel d’apprentissage de la bijouterie-joaillerie, nous verrons comment les approches différentes de l’enseignement en bijouterie correspondent à des finalités professionnelles spécifiques.